Le handisport est l’ensemble des disciplines sportive dont l’aménagement des règles des sports traditionnels est réalisé de telle sorte qu’elles puissent être adaptée à la pratique des personnes en situation de handicap. Les règles des handisports diffèrent des sports traditionnels car elles sont adaptées en fonction du handicap de chaque athlète. Par exemple, les athlètes handicapés peuvent utiliser des aides techniques pour améliorer leur performance, et les épreuves peuvent être modifiées pour s'adapter à leurs capacités. De plus, les compétitions sont organisées par catégorie de handicap afin de permettre à chaque athlète de participer à des compétitions équitables.
Contrairement aux idées reçues, cette pratique est déjà assez ancienne et mérite d’être mise en avant telle qu’elle l’est depuis maintenant une dizaine d’année. Il est donc important de présenter son histoire, comprendre ce qu’est l’handisport et le définir dans ses différentes pratiques.
La France a joué un rôle primordial dans le lancement et la sensibilisation du handisport et ce depuis plus d’un siècle maintenant. En effet, la première course de type handisport a eu lieu fin décembre 1894 dans le bassin parisien, dénommée « Première course amicale Paris-Versailles Sourds ». C’est une première course cycliste adaptée aux personnes atteintes de surdité, qui conduira en 1899 à l’officialisation de ce cyclisme adapté et sa reconnaissance, regroupant les adhérents au « Club cycliste des Sourds-Muets ». Pour donner suite à cela, la CSSMP est créée. C’est le club sportif des sourds et muets de paris, qui en 1911 lors de sa création devient la première association nationale de handisport, même si le terme en tant que tel n’existe pas à l’époque. Elle regroupe « seulement » 4 catégories à l’époque : le cyclisme comme le plus développé, le football, le cross-country et l’athlétisme. C’est l’athlète atteint de surdité Eugène Rubens Alcais accompagné d’autres sportif qui le créa.
La France et Monsieur Rubens Alcais vont donner un nouvel élan important à cette impulsion en 1924. En effet, l’édition 1924 des jeux olympiques prenaient place à Paris et profitant de l’engouement autour de cet évènement, Eugène et Antoine Dress vont créer ce qui deviendra plus tard les Deaflympics. Cette édition sportive de 1924 portera le nom de « Jeux internationaux silencieux » et regroupe cette fois ci 6 sports différents : le cyclisme toujours, le football, l’athlétisme mais aussi le tir sportif, le tennis et la discipline du plongeon aquatique. Elle fédèrera 9 pays européens et parmi les 148 athlètes présents, il est important de noter la présence d’une unique femme, Nicolini Van Der Heyden Hendrika, d’origine hollandaise. Au-delà d’une première compétition qui fut un premier succès dans la mise en avant du handisport, malgré son infériorité numérique de genre flagrant, la hollandaise va réussir à remporter la médaille d’or lors de son épreuve de natation. Le handicap de la surdité et sa prise en compte précoce dans le sport a donc permis une impulsion forte donnée dans l’esprit qu’est celui de l’handisport. Mais elle est également pionnière dans la prise au sérieux des athlètes féminines et leur reconnaissance, à une époque où très peu de compétitions étaient adressées aux femmes.
En dehors du handicap de la surdité, l’élan plus large des sports dédiés aux autres handicap physique s’est fait plus hésitant. Alors que la fin de la première guerre mondiale décuple comme jamais auparavant le nombre de de personne atteinte de handicap physiques et moteurs, la rééducation par les bénéfices du sport est mise en place. Seulement, en dehors du système rééducatif, les investissement sociaux ou économiques sont trop faibles voire inexistants pour maintenir des activités post-rééducation ou les associations créées sur le long-terme. C’est un presque un demi-siècle après les premiers pas du sport adapté au personnes en situation de surdité que le handisport s’étend plus largement aux autres handicaps. En effet, logiquement par rapport à la première impulsion d’après la grande guerre, la fin de la seconde guerre mondiale est accompagnée elle aussi et de manière plus volumineuse encore de son lot de traumatismes et de blessés. La thématique rééducative est alors plus largement abordée et l’effort de continuité d’après rééducation devient plus sérieuse. Elle devient primordiale tant les chiffres sont élevés, sur le million de blessés de guerre, entre 25 et 30% souffre d’invalidité. La première compétition du genre voit s’affronter 16 tireurs à l’arc, blessés médullaires, à l’occasion des jeux de Stoke Mandeville, en 1948. Il se développent à l’international à partir de 1952 pour qu’en 1954, 14 nations réparties dans le monde y participent, ce qui étend l’inclusion du sport dans le processus rééducatif mis en place par ces pays. La même année sera fondée l’ASMF, Association des mutilés de France, et propose dès sa création la pratique de 11 sports différents. Ce sont ces jeux, initié par le professeur Guttman, qui seront à l’origine de la création en 1960 des premiers jeux paralympiques. Cet élan mènera d’un point de vue national à la création d’une réelle structure, qui encadrera le sport pour le handicap dans sa globalité.
En effet le handisport en France est aujourd’hui organisé par la Fédération Française Handisport (FFH). La FFH est reconnue par le Comité International Paralympique (IPC) et est membre de l'Union Européenne des Sports Adaptés (EUSA). La FFH a été créée en 1976 par le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) et le Comité International Paralympique (IPC). Elle est responsable de l'organisation et du développement du handisport en France et de la représentation des athlètes français aux compétitions internationales. Elle est également chargée de l'organisation des compétitions nationales et internationales, de la formation des entraîneurs et des arbitres, de la promotion des sports adaptés et de la sensibilisation du grand public à la pratique du handisport. La FFH s'efforce de promouvoir l'inclusion des personnes handicapées dans le sport et de développer le handisport à tous les niveaux.
Malgré une importance primordiale des compétitions sportives concentrées autour du handicap de la surdité, nombreux sont les autres handicaps concernés et par une rééducation et une pratique loisir de handisport. Il existe trois catégories principales de handicaps concernés :
Cette division par catégorie peut être vue de prime à bord comme un geste exclusif qui serait s’éloigner de l’objectif même du handisport : inclure le handicap dans le sport, mais est en fait une manière juste de proposer une compétition équitable en fonction du handicap de chacun. Il est logique d’opposer des athlètes aux handicaps similaires, car un déséquilibre pourrait être créé, ce qui permet à chaque handicap de mettre en avant ses propres compétences pour pratiquer le sport contre une personne ni avantagée ou désavantagé par la nature de son propre handicap. Au-delà de la segmentation de ces disciplines, la Fédération Française de handisport regroupe et propose 34 sports différents. La plupart de ces sports sont dérivés de sports dit traditionnel auxquelles les règles ont subi des modifications, mais il existe aussi des disciplines exclusives au handisport :
La France a donc eu un rôle à jouer aussi bien historique qu’actuel dans la mise en place et la promotion du handisport. Elle a participé depuis leur création à la plupart des compétitions internationales, faisant d’elle le second pays le plus titré aux jeux paralympiques derrière les Etats-Unis
Au-delà du handisport compétitif, nombreux sont les handicaps nécessitant un accompagnement rééducatif et il est donc important d’établir des protocoles ou des parcours afin d’accompagner les athlètes tout au long de leur saison sportive. Chez Satisform nous travaillons sur les thématiques pathologiques du rachis, des troubles fonctionnels et de l’équilibre. Nous travaillons avec des personnes en situation de handicap afin de les accompagner lors de la remobilisation et le relâchement musculaire et articulaire. L’apport du DPA ne se limite pas seulement à cela.
L’utilisation du DPA Med sur un sportif avec une situation de handicap nécessitera une adaptation de la part du kinésithérapeute pour faire travailler les zones aptes mais le déroulement d’un soin reste identique.
Pour l’utilisation de l’appareil dans l’objectif d’une préparation physique, un travail passif, comme actif est possible avec la mobilisation des muscles des membres inférieurs, des fixateurs des hanches, du bassin et des muscles du tronc. Si une personne a un handicap touchant les membres inférieurs, une ou les deux jambes, le travail actif est possible mais de façon adaptée. Soit de façon unilatérale, dans le cas d’une paralysie ou prothèse haute par exemple, soit de façon bilatérale, pour une paralysie basse ou une prothèse se trouvant en dessous du genou par exemple. De cette manière, si un muscle n’est jamais stimulé car son « jumeau » n’est pas mobilisable, celui-ci est recrutable pour du renforcement musculaire. Autre cas, si un athlète a une paralysie jusqu’aux hanches, on peut lui demander de contracter les fixateurs d’omoplates pour renforcer la ceinture scapulaire.
Par ailleurs, la recherche du relâchement musculaire est réalisable et est fortement conseillé. En fonction de la pathologie, si la personne est en fauteuil ou non, le tronc et les membres supérieurs sont constamment sous tension. Une personne se déplaçant en fauteuil et pratiquant son sport avec, à un haut du corps surmené, se reposant uniquement au moment du couché. Des tensions et des raideurs régulières doivent apparaître, dû à là sur sollicitation, engendrant très certainement, des douleurs. Réaliser un soin via le DPA Med, ce travail de relâchement des muscles lombaires, dorsaux et cervicaux sera conséquent. L’objectif est de recouvrer une fluidité dans les différents mouvements qu’ils réalisent dans leur discipline mais également dans la poussée qui est exécuter pour faire avancer le fauteuil.
Dans le cas des personnes à mobilité réduite, le travail du DPA Med va bien au-delà du plan sportif. Il engendre des actions positives sur le plan personnel.
Tout d’abord, si on cherche un relâchement total, un sentiment de bien-être est quasiment instantané. Pour une personne porteuse d’un handicap des membres inférieurs, on lui procure une marche/une course sans douleur. On fait découvrir de nouvelles sensations pour une personne ne possédant pas les aptitudes à se déplacer, ou encore, on fait retrouver un mouvement de marche/de course sans gêne pour une personne ayant un accident. Nous conseillons fortement les personnes à fermer les yeux et s’imaginer dans un endroit agréable pour atteindre l’apaisement l’ultime.
Ensuite, une découverte qui a découlé d’une étude menée sur « Les effets du DPA Med sur les complications liées au décubitus forcé lors de la période aigue de l’arrêt vasculaire ischémique » : le DPA Med a une influence sur le transit et le système urinaire. Dans le cas des personnes en fauteuil roulant, créer du mouvement sur les membres inférieurs, qui sont très rarement solliciter, on apporte une aide au système digestif, limitant la constipation et les rétentions urinaires.
De plus, pour une personne en fauteuil roulant, la traction provoquant la décompression ostéoarticulaire se fait beaucoup ressentir. Surtout au niveau de la colonne vertébrale où un étirement complet du dos est provoqué. L’humain n’est pas fait pour rester assis quotidiennement. On constate l’apparition de tassement des vertèbres. En venant étirer le rachis dans sa globalité, on apercevra une amélioration posturale. Provoquant, de façon indirecte, une ouverture de la cage thoracique, soit, une amélioration du système respiratoire. Les muscles recevront une meilleure oxygénation, améliorant par la suite les performances de l’athlète.
Enfin, de façon générale, on lutte aussi contre la compensation engendrer par le corps. Des douleurs d’un côté, le corps s’appuiera sur le côté indolore pour ne plus sentir de gêne, provoquant des raideurs et surmenage. La mission DPA Med va être de diminuer la douleur, d’un côté, et obtenir le relâchement, de l’autre.
Comme ayant vu précédemment, l’utilisation du DPA Med sur un sportif handisport a un impact beaucoup plus important que pour un sportif valide. Pour Satisform, équiper des sportifs en situation de handicap va bien au-delà de la recherche de performance. Nous souhaitons améliorer et rendre plus agréable, sur un plan physiologique, la vie quotidienne des personnes.
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